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    Les différentes formes de professionnalisation à l'UHA

    Les différentes formes de professionnalisation à l'UHA

    L’Université de Haute-Alsace accompagne ses étudiants tout au long de leur cursus et sous différentes formes afin de les préparer à une insertion professionnelle réussie.

     

    I. L’approche par compétences déclinée dans les maquettes de diplômes

    L’approche par compétences à l’Université de Haute-Alsace : une pédagogie innovante, des défis à surmonter ensemble

    Une transformation au service des étudiants

    Depuis la déclaration de Bologne en 1999, l’enseignement supérieur européen s’est engagé dans une réforme majeure : recentrer les formations sur les compétences des étudiants. À l’UHA, cette approche par compétences (APC) est en marche, portée par une ambition claire : offrir aux étudiants une formation plus concrète, plus adaptée aux réalités professionnelles, et plus motivante. Si la transition vers l’APC est exigeante et rencontre des résistances, elle ouvre aussi des perspectives passionnantes pour les enseignants, les étudiants et les professionnels. Comment cette révolution pédagogique se met-elle en place ? Quels sont ses atouts, et comment surmonter les obstacles pour en faire une réussite collective ?

    L’APC : une philosophie pédagogique au service de la réussite

    L’APC représente un changement profond : passer d’une logique de transmission des savoirs à une logique d’acquisition de compétences. À l’UHA, cela se traduit par une refonte des maquettes de formation, l’introduction de blocs de compétences validés en fin de parcours, et une évaluation plus formative et transparente.

    Pour les étudiants, les avantages sont nombreux :

    • une formation plus concrète, où chaque cours, chaque projet, chaque stage contribue à l’acquisition de compétences clairement identifiées,
    • une évaluation plus juste, basée sur des critères explicites et partagés en amont,
    • une reconnaissance des acquis, même partiels, grâce à la validation de blocs de compétences indépendants.

    Pour les enseignants, l’APC offre l’opportunité de :

    • repenser leurs cours pour les rendre plus interactifs et plus proches des réalités professionnelles,
    • travailler en équipe, autour de projets transversaux comme les situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ),
    • renforcer les liens avec les entreprises, pour une formation ancrée dans le monde du travail.

    Exemple inspirant : à l’UHA, les étudiants en licence professionnelle valident des blocs de compétences comme « gestion de projet » ou « analyse de données » via des projets réels, souvent en partenariat avec des entreprises locales.

    Des défis à relever : une transition qui prend du temps

    Si les bénéfices de l’APC sont réels, sa mise en œuvre n’est pas sans difficultés :

    • Résistances au changement : certains enseignants, attachés à des méthodes éprouvées, perçoivent l’APC comme une charge supplémentaire ou une remise en cause de leur expertise.
    • Charge de travail : concevoir des SAÉ, repenser les évaluations, et collaborer avec des collègues et des professionnels demande un investissement important.
    • Hétérogénéité des pratiques : tous les enseignants n’avancent pas au même rythme, ce qui peut créer des incohérences dans les parcours.

    Mais ces défis ne sont pas insurmontables. Les ingénieurs pédagogiques du pôle APPUI du Learning Center, en lien avec les services de l’UHA, accompagnent les enseignants avec des formations, des ateliers et des ressources dédiées. L’objectif ? Transformer les obstacles en opportunités, en faisant de l’APC un levier de collaboration et d’innovation pédagogique.

    L’APC en action : des succès qui motivent

    Malgré les résistances, l’APC porte déjà ses fruits :

    • des parcours plus flexibles : les étudiants peuvent valider des blocs de compétences indépendamment, ce qui facilite les réorientations ou les reprises d’études,
    • une meilleure insertion professionnelle : les diplômés formés en APC sont souvent mieux préparés aux attentes des employeurs,
    • une pédagogie plus motivante : en clarifiant les attentes et en valorisant les progrès, l’APC renforce l’engagement et la confiance des étudiants.

    Conclusion : une aventure à construire ensemble

    L’approche par compétences à l’UHA est une opportunité unique pour repenser la formation, la rendre plus concrète, plus juste et plus adaptée aux défis de demain. Si la route est semée d’embûches, les succès déjà enregistrés montrent que le jeu en vaut la chandelle.

    Et vous, quelle première étape pourriez-vous franchir pour intégrer l’APC dans vos pratiques ?

    Article rédigé par Alain Bolli, ingénieur de recherche au Learning Center, responsable du pôle APPUI (Accompagnement Personnalisé à la Pédagogie Universitaire et à l’Initiative)

     

    II. Un exemple : les Situation d'Apprentissage et d'Évaluation

    Présentation des SAÉ en B.U.T. GEII, IUT de Mulhouse

    Dans le B.U.T. GEII, les Situations d’Apprentissage et d’Évaluation (SAÉ) constituent l’ossature pédagogique du parcours. Elles permettent aux étudiants d’acquérir des compétences professionnelles, de travailler sur des projets concrets, d’être évalués de façon continue et de relier les enseignements théoriques aux applications industrielles. Les atouts des SAÉ sont nombreux : approche très professionnalisante, travail en mode projet similaire à l’industrie, forte progression en autonomie, et une bonne préparation aux stages, alternance et insertion professionnelle.

    1. Rôle des SAÉ dans la formation

    Une SAÉ est un projet ou une mission professionnelle contextualisée dans laquelle l'étudiant met en œuvre plusieurs ressources (cours, TP, TD) pour atteindre un objectif. Elle permet :

    • d’apprendre en agissant (Approche Par Compétences),
    • de mobiliser plusieurs savoirs,
    • de produire un livrable concret (dossier, maquette, code, mesure...),
    • d’être évalué sur des critères liés aux compétences du référentiel.

    2. Exemples de SAÉ réalisées en B.U.T. GEII

    Chaque SAÉ contribue à l’acquisition de plusieurs compétences.

    En B.U.T. 1, il s’agit d’une découverte et une démarche d’initiation. Les étudiants conçoivent des cartes électroniques qu’ils intègrent dans des montages électroniques de type doubleurs de fréquence, clignotants de feux ferroviaires...

    En B.U.T. 2, les SAÉ deviennent plus professionnelles avec l’étude de systèmes plus complexes, comme par exemple la remise en service d’un îlot de production récupéré dans une usine de la région. Remontage, câblage et remise en service de l’installation (2 robots, convoyeurs, bols vibrants...). Une fois remise en service, revamping de l’installation en remplaçant des appareillages anciens par des nouveaux et en y intégrant des capteurs communicants et du jumeau numérique.

    En B.U.T. 3, en fonction des parcours (Automatisme et Informatique Industrielle ou Énergie et Maîtrise de l’Énergie), les SAÉ deviennent plus spécialisées. Par exemple, les étudiants travaillent sur la modélisation, la conception et la réalisation de prototypes de conversion d’énergie destinés à des applications d’alimentation hybride à énergies renouvelables. Ils assurent la mise en service, le contrôle et l’intégration de ces systèmes dans des chaînes énergétiques complètes, en tenant compte des contraintes de performance et de fiabilité. Une attention particulière est portée à l’étude approfondie des systèmes énergétiques afin de développer des solutions adaptées aussi bien aux applications mobiles (véhicules, navires, etc.) qu’aux applications stationnaires (microgrids, systèmes autonomes, etc.).

    3. Évaluation des SAÉ

    Les évaluations portent sur :

    • les livrables techniques : dossiers, cahier des charges, simulations, programmes, schémas électriques/électroniques, maquettes ou prototypes fonctionnels,
    • les compétences comportementales : gestion de projet, autonomie, communication (orale/écrite), travail en équipe,
    • une évaluation continue tant sur la démarche que sur le résultat final.

    L’objectif est d’évaluer l’acquisition des compétences, et non seulement les connaissances.

    Article rédigé par Alban Foulonneau, maître de conférences, chef du département GEII à l'IUT de Mulhouse

     

    III. Les stages

    Le stage constitue aujourd’hui un élément central du parcours universitaire. Véritable passerelle entre l’université et le monde du travail, le stage participe à la professionnalisation progressive des étudiants tout au long de leur cursus. En savoir plus

    Différents types de stage sont proposés à l’Université de Haute-Alsace :

    1. Le stage obligatoire :

    D’une durée de 3 mois à 6 mois, il est intégré dans les maquettes des formations, en général dans les filières plutôt professionnalisantes (B.U.T., Licence Professionnelle, Master, École d’ingénieur). Il délivre des crédits ECTS et est obligatoire pour valider le diplôme. Il vise une mise en responsabilité et une immersion complète dans le milieu professionnel.

    2. Le stage dans le cadre d’une matière ouverte :

    Afin de personnaliser son parcours les étudiants ont la possibilité de choisir une matière ouverte qui leur permettra de construire leur propre parcours à leur image. En savoir plus sur les matières ouvertes

    3. Le stage optionnel :

    De courte durée, il vise à confirmer ou affiner un projet d’orientation. Il existe sous deux formes :

    • soit dans le cadre d’une réorientation afin de favoriser le projet de poursuite d’études de l’étudiant dans un autre domaine que celui de la formation suivie,
    • soit dans de la cadre d’une acquisition de compétences afin de développer de nouvelles compétences en cohérence avec la formation et favoriser son projet d’insertion professionnelle.

    4. Le stage pendant une césure :

    De plus en plus d’étudiants choisissent de faire une pause dans leur parcours pour vivre une expérience en dehors des salles de cours. La césure d’une durée d’un semestre à une année, permet de s’engager dans un projet personnel ou professionnel, souvent sous la forme d’un stage en entreprise, en association ou à l’étranger.

    Quel que soit le type de stage il doit être encadré par une convention de stage signée entre l’étudiant, l’établissement d’accueil et l’Université. Chaque étudiant bénéficie d’un tuteur universitaire et d’un maître de stage en entreprise, qui assurent le suivi pédagogique et professionnel. Une gratification est obligatoire pour les stages supérieurs à deux mois. Le SIO-BAIPS accompagne les étudiants dans la recherche de stage, la rédaction de CV et de lettres de motivation, la préparation à l’entretien, et le suivi administratif.

     

    IV. L'alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation)

    L'alternance combine formation universitaire et travail en entreprise. L’objectif est de favoriser une insertion professionnelle rapide. Ce dispositif permet de combiner cours théoriques et expérience concrète en entreprise.

    L’alternant est à la fois un étudiant et un salarié : il développe des compétences pratiques, découvre les réalités du métier et bénéficie d’une rémunération tout en poursuivant ses études. Pour les entreprises, c’est aussi une opportunité de former leurs futurs collaborateurs.

    Ce mode d’apprentissage favorise une insertion professionnelle rapide et réussie, tout en renforçant le lien entre université et monde du travail.

    Toutes les formations ouvertes à l’apprentissage sont consultables sur le site du CFAU